Conférence de Ginette Kolinka, rescapée des camps de concentration
Ginette Kolinka, survivante des camps de concentration, raconte son expérience, au Collège Pradeau-La Sède à Tarbes
Ginette Kolinka, survivante des camps de concentration, raconte son expérience, au Collège Pradeau-La Sède à Tarbes
Ginette Kolika vient chaque année dans l'établissement. Elle est venue le 31 Mai 2022, pour parler aux troisièmes du Collège Pradeau-La Sède de son expérience :
Elle a été déportée avec son père, son frère et son neveu à Auschwitz-Birkenau à l'âge de 19 ans.
Son père, son frère et son neveu ont été tués et elle a survécu dans le camp d'extermination de Birkenau.
Depuis quelques années, elle témoigne sans relâche et malgré ses 97 ans, elle est une femme pleine d'énergie qui sait transmettre l’inconcevable avec pudeur !
Sa vie* :
Juive athée avec des origines ukrainienne et roumaine, Ginette Kolinka passe son enfance à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère. La Seconde Guerre mondiale bouleverse sa famille quand son oncle et son beau-frère sont arrêtés en 1941.En juillet 1942, la famille de Ginette Kolinka fuit son domicile en raison de son arrestation imminente. Ils rejoignent alors la zone libre, non occupée par les Allemands, et trouvent refuge à Avignon (Vaucluse).
Le 13 mars 1944, à 19 ans, Ginette Kolinka est arrêtée avec son père, Léon Cherkasky, son petit frère de 12 ans, Gilbert Cherkasky, et son neveu, par la Gestapo à la suite d'une dénonciation. D'abord incarcérée à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, la famille est ensuite internée au camp de Drancy. Un mois plus tard, la famille est déportée par le convoi no 718 en direction du camp d'Auschwitz-Birkenau. C'est le même convoi que Simone Veil. Dès l'arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés. Ginette Kolinka, quant à elle, est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes.
D'octobre 1944 à avril 1945, Ginette Kolinka connaît un parcours marqué par son passage dans les camps de Bergen-Belsen et de Theresienstadt. Au camp de Bergen-Belsen, elle travaille dans une usine de pièces d'aviation. Elle contracte le typhus durant cette période. En mai 1945, elle change de camp mais, à son arrivée, le camp est libéré, et elle est donc accueillie par les Alliés et rapatriée à Lyon avant de rejoindre Paris le 6 juin 1945 pour retrouver les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.
Pendant quarante ans, elle tient un étal de bonneterie sur un marché d’Aubervilliers avec son mari. Longtemps, elle ne souhaite pas transmettre son histoire et l'horreur de la Shoah en disant qu'elle ne veut pas « ennuyer les gens ». Mais peu à peu l'envie de parler lui vient. Au début des années 2000, veuve, elle pousse la porte d’une association d’anciens déportés. Ginette Kolinka devient une ambassadrice de la mémoire qui sillonne la France pour raconter son vécu aux jeunes générations. Elle va d’établissement en établissement scolaire pour parler de la Shoah et sensibiliser les jeunes à cela.
*source wikipédia